dimanche 4 janvier 2015

Jolie Balade pour la journée

Dans le cadre des belles choses à voir, à s'imprégner, je reviens d'une marche au bord de la mer de sept kilomètres
Décor splendide, noyé dans la brume, seuls sur la plage, c'est magique. Pas de pensées négatives, l'esprit reposé, le corps détendu, c'est "Que du bonheur !"

vendredi 2 janvier 2015

Bonnes résolutions

La nouvelle année commence à peine et voilà la meilleure résolution que me propose mon Ami Bénédict : me «nourrir» de beauté. Si l'on considère qu'on devient ce que l'on regarde, alimenter l'âme de belles choses est la meilleure façon d'être dans la paix et la sérénité.

dimanche 25 août 2013

L'esprit du Jardin d'Aélia est venu à moi d'une façon très particulière... Il était 1 heure du matin, une nuit de juillet 1996. Nous revenions de Djibouti, où nous venions de passer quelques années sous la chaleur intense et au milieu d'un désert rocailleux, magnifique mais austère...

Alors, en pénétrant dans le parc, les phares de la voiture ont éclairé le jardin, la verdure, tout un décor de rêve après ces années loin de la nature végétale. Des feuillages, de l'herbe...

Une rencontre s'est produite, un coup de foudre sans doute. La relation s'établissait entre lui et moi. Je ne peux pas dire pourquoi ni comment, mais c'est un fait : "quelque chose" a changé cette nuit-là. Et ce n'était que le début d'une longue histoire.


Ce début ne fut qu'un balbutiement, je me rends compte à présent que je ne connaissais rien au jardinage, ni au jardin. Rien de cette relation particulière, rien des exigences de la terre.

En reprenant l'entretien de ce terrain, j'ai appliqué un peu au hasard, sans discernement, ce que je voulais et non pas ce qui aurait été le plus favorable pour le jardin. J'ai planté ici ou là sans connaître les caractéristiques de chaque plante, je voulais imposer ma loi, mes envies, mes caprices, mais au bout du compte, il manquait... un "je ne sais quoi" qui aurait fait la différence.

mardi 7 juillet 2009

Les voisins

Je ne sais pas si vous avez des voisins... sympas ou bien ... difficiles... mais chez moi, j'ai des voisins d'un type bien particulier. Que fait la police ??
Pour faire du bruit à 6 h du matin... Ils n'ont pas leur pareil! La musique à fond! Il faut que tout le monde en profite!
Et en plus ils volent! Les fruits du verger! On est obligé de faire la garde sinon il ne nous resterait plus rien!
Ils sont curieux, jusqu'à venir nous observer devant nos fenêtres! Ce sont les voisines les plus comères...
Par moments, on les voit qui nous épient derrière la haie et quand on approche...pffft! ils se sauvent.
Bref, vous avez compris... Mes voisins sont...
tout ce qu'il y a de plus adorables, j'ai comme voisins et meilleurs amis les merles et les grives.
Nous nous fréquentons beaucoup, évidemment, puisque nous vivons sur le même espace.
Nous avons appris à nous connaître et à nous respecter. Ainsi qu'à partager les ressources de ce petit paradis.
On a même été plus loin... Le jardin est conçu pour eux, avec des arbustes dont ils apprécient particulièrement les fruits. Bien sûr, c'est difficile de leur faire comprendre qu'on voudrait bien manger ces délicieuses cerises qu'ils convoitent tant... Alors, on essaie de partager, on leur laisse toutes celles du haut et eux nous abandonnent celles du bas!
Ils ne sont pas rancuniers, dans l'ensemble, ils nous pardonnent vite nos exigences...
Très souvent, nous travaillons de conserve, surtout avec les merlettes. Elles me rendent service en débarrassant le jardin de tous les insectes qu'elles trouvent dans les sillons, sous le paillage, et moi, je les laisse faire gentiment, en reculant un peu pour leur permettre de faire leur “marché”. Mais elles s'apprivoisent et ne se sauvent plus, allant jusqu'à venir chercher leur pitance jusque devant mes pieds.
Leur merveilleuses mélodies nous enchantent, bien sûr dès le lever du jour...Mais comment leur en vouloir? Ils nous bercent avec un tel registre de chants magnifiques!
Le soir, ce sont les grives qui font le récital... Un délice pour l'oreille!
A les observer, il m'est venu bien souvent cette réflexion :
Un merle remplit à la perfection son rôle de merle. Rien n'est superflu, il utilise ses fonctions dans toutes leurs plénitudes.
Et nous, pauvres humains que nous sommes... Si fiers de nos soi-disant facultés... Est-ce que nous remplissons parfaitement notre rôle d'hommes ?
J'en doute...
Vivre dans l'harmonie et la bonne entente avec les oiseaux et la nature m'a montré combien nous sommes loin d'être pleinement épanouis et rendus à notre réelle condition d'être humains.

mercredi 1 juillet 2009

Blue bird

Vais-je aimer l'été...? D'ordinaire, c'est une saison que je n'apprécie guère. Le soleil brûle les plantes et la terre, la chaleur les asphyxie. Depuis deux ans, la plantation est changée, le décor s'adapte en fonction des besoins en eau et puis, je suis sereine : un réservoir de 25m3 est rempli d'eau de pluie, uniquement destinée à mes "terre de bruyère".
Nous avons des zones différentes : la méditerranéenne en haut, où le tuyau d'arrosage ne passe jamais : sauges, cistes, agaves, stipas, euphorbes, olivier de bohème, etc
La petite forêt qui se débrouille toute seule depuis bien longtemps...!
Le sous-bois, près du bassin, sous l'ombre bienfaisante des bouleaux. Ici, la jardinière aide tous les jours à l'humidification... Rhododendrons, hortensias, piéris, azalées...
Le verger, plus sobre, et le potager qui nécessite des soins quotidiens.

Un jardin est comme une scène de spectacle, à chaque lever de rideau, un artiste entre en scène. Je les vois tous se préparer, comme les danseurs dans leur loge. Avec soin, sans hâte, pour ne pas aggraver le trac! Enfin, c'est le grand moment!
La variation actuelle est celle des hortensias. Un an qu'ils attendent cet instant magique de montrer leur talent! (talent qui durera tout l'été).
Ils sont les rois, majestueux, de toute beauté, étalant leurs magnifiques têtes rondes ou en bonnet de dentelle, bleues, roses ou blanches, c'est selon!
Et le soliste qui nous émerveille lui aussi, c'est le jasmin embaumant toute la maison de son parfum envoûtant.
Les tableaux successifs enchantent tous les spectateurs et les représentations varient au fil des mois.
Les dahlias attendent encore un peu dans les coulisses...

Je n'ai pas le sentiment d'avoir changé d'univers, la création est une et multiple et je suis toujours chorégraphe...

La vie n'est-elle pas belle?!

jeudi 21 mai 2009


Peut-on dire qu'un végétal aime celui qui l'entretient? Je ne sais...
Mais voilà... Un jour d'hiver 2002, j'ai sauvé trois rhododendrons d'une mort certaine. Restés seuls dans un jardin à l'abandon, ils étaient condamnés, alors, je n'avais pas le choix, je les ai emmenés ici, avec toutes les précautions nécessaires. Les conditions de vie que ce lieu leur offrait n'étaient pas faciles, cependant tous les efforts ont été faits pour apporter un environnement acceptable : la terre améliorée, l'emplacement soigneusement choisi.
Seulement ce fut l'été 2003, l'été de la canicule! Eprouvant, à la fois pour les végétaux, les animaux et pour les humains...
Nous avons pourtant, eux et moi, traversé vaille que vaille ces chaleurs pénibles,avec beaucoup de soins et d'attentions : arrosages suivis, vaporisations régulières, etc. Le résultat fut que malgré la transplantation, les rhododendrons ont réussi à passer cet été torride sans dommages.
Depuis, les conditions de vie se sont nettement améliorées, l'environnement de chacun de ces rhododendrons s'est transformé, d'autres congénères sont arrivés mais ces trois pionniers, rescapés des premières heures du jardin co-créatif, ont toujours fait preuve d'une résistance exemplaire face aux difficultés, d'une belle persévérance à fleurir envers et contre tout. Ils ont même, par leur forte présence, créé le décor qui les entourent : en effet, quand un végétal se révèle puissant, il demande et attire tout un environnement autour de lui. Je l'ai constaté bien des fois, avec d'autres végétaux.
Bien sûr, j'ai participé à leur sauvetage, à leur vie dans ce lieu, j'ai tout fait pour les aider, pour améliorer le sol qui les a accueillis mais je dirais... :
Faut-il qu'ils m'aiment, mes rhododendrons, pour offrir chaque année à mes yeux émerveillés, une si somptueuse floraison avec une si belle santé !



mardi 19 mai 2009


Il ne me semble pas que nous soyons des victimes de la vie, que nous menions une bataille perdue contre la nature. C'est à mon sens tout le contraire.

Nous avons l'immense privilège d'être conscients de notre présence au sein de la nature; nous faisons partie de la vie, nous sommes du vivant au coeur même de la vie. Notre existence n'est pas une bataille perdue mais c'est une formidable expérience que de vivre. Avec tous les risques que cela comporte, les aléas du quotidien, il n'en demeure pas moins que chaque jour est une chance.

L'homme est habité de beauté et d'amour, une puissance faite d'harmonie, une énergie douce et aimante qui lui vient de la Mère. Le jardin lui permet de retrouver un peu son origine.

Il m'arrive de penser que c'est le jardin qui m'aime. Bien sûr, le jardin, c'est de la terre : des cellules, de la matière. Mais le corps aussi est fait de matière. L'amour n'est pas dans la matière mais il est porté par elle ou la matière est dans l'amour.

Le jardin et son jardinier vivent ensemble dans cet amour, même si la terre ne pense pas. Elle ne pense pas et pourtant elle est vivante et incontestablement, il existe une interaction entre le jardin et le jardinier. Le résultat est visible.